Un Laureat de plus au LEHEC

UN LAUREAT DE PLUS AU LEHEC !

A la suite d’un voyage pédagogique organisé par le lycée pour le centenaire de la bataille de Verdun, Adrien Giguet, élève de TMAPJ, a été amené à participer au Concours de la Mémoire et du Civisme André Maginot, dont il a remporté le premier prix. Dans le cadre de ce voyage réalisé après un cours d’Histoire sur la bataille de Verdun, chaque élève de la classe a tenu un journal de bord, dans l’optique d’une sélection au concours Maginot. C’est finalement celui d’Adrien qui a été retenu. Le but du concours était de raconter le déroulé du voyage, tout en développant l’émotion ressentie ainsi que l’importance de ces lieux de mémoire. Le voyage était axé sur trois principaux lieux de mémoire : tout d’abord le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration présent sur le sol français ; ensuite l’Ossuaire de Verdun, lieu où
gisent les ossements de quelques 130 000 soldats inconnus, surplombant un cimetière de plus de 16 000 tombes ; enfin le musée de Meaux, ayant pour thème la première guerre mondiale.

Cette victoire au Concours Maginot permet au lycée de montrer qu’en plus de son
excellence dans le domaine mécanique, il propose une formation de qualité dans le
domaine général. « C’est toujours positif et très important d’emmener des élèves voir ces lieux de mémoire car il y a une grande différence entre parler d’un camp de concentration et s’y rendre » témoigne Mme Scelles, professeur de Français-Histoire Géographie. « Je suis fière que l’un de mes élèves soit récompensé pour ses
compétences à la fois en français et en géographie. »
Pour Adrien, « c’est un honneur, et une fierté à la fois personnelle mais aussi vis-à-vis du lycée, car c’est un moyen de participer à son rayonnement ». Comme il le souligne, « ce voyage a surtout permis de se rendre compte de l’ampleur de ce que furent les deux guerres mondiales ».
Mme Godron et Adrien se rendront donc à Paris les 6 et 7 Avril prochains, afin de participer à la cérémonie de remise des prix à l‘Hôtel de Ville de Paris. Notre jeune lauréat assistera également au ravivage de la flamme du soldat inconnu à l‘Arc de
Triomphe.
Affaire à suivre !
Adrien Giguet

Extrait du journal de bord d’Adrien récompensé au Concours

On suivait ensuite un couloir où, intemporels, des mannequins, vêtus de tenues militaires, nous emboitaient le pas comme si nous étions nous aussi soldats, tous marchant vers le cœur du musée, composé d’une grande salle tout en longueur, avec en son centre, la reconstitution d’une tranchée, impensable mais bien réelle. Entre ces soldats immobiles et la tranchée, se trouvait la partie du début de la guerre et derrière, la partie fin de la guerre, deux époques opposées technologiquement, comme notre époque et la leur. Camions, taxis, avions, tanks et canons tout droit sortis du passé, semblaient vouloir nous y conduire, comme ils conduisirent tant de jeunes innocents à une boucherie certaine. A ce moment, je réalisai que j’aurais très bien pu être de ceux-là, si par malheur, j’étais venu au monde 100 ans plus tôt... […]
Le point commun entre toutes ces salles (à part le fait qu’elles nous remémorent la première guerre mondiale) est la présence de véritables objets d’époque, ayant appartenu à des êtres faits de chair et d’os, dotés d’une conscience, avec laquelle ils ont enduré de terribles épreuves, traumatisantes à vie. Certains objets étaient même mis à disposition ; on pouvait les manipuler, comme on toucherait une falaise ancestrale, où de nombreux soldats alliés et allemands perdirent la vie le 6 juin 44. Ces objets avaient l’air bien semblables à ceux que l’on a tous découvert un jour dans le grenier de nos grands-parents, souvenirs "du bon vieux temps" mais, qui en ces lieux de mémoire, prenaient une autre dimension, comme si un simple couteau ,une blague à tabac ou une photo de leur bien aimée, devait être la corde qui les empêchait de tomber dans le gouffre sombre de la folie. Ainsi s’achève ce voyage constructif et réaliste, qui nous a permis de visualiser correctement des notions apprises au lycée et de rendre hommage à tous ces gens, victimes de la folie inimaginable des hommes, morts injustement pour leur patrie. Heureusement qu’il existe des lieux comme ceux que nous avons visités, pour prendre conscience que de telles abominations ne doivent jamais être reproduites...

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